L'insertion professionnelle des mineurs non accompagnés

19 juillet 2024

Temoignage MNA Diaconat

 

Tareq Jabarkhail et Samiullah Jabarkhil sont deux jeunes Afghans qui ont été accueillis par les SAMNA de la Fondation jusqu'à leur insertion professionnelle réussie.

 

 

Progresser pour réussir

Samiullah est arrivé en France en 2019 à l'âge de 14 ans après un parcours particulièrement difficile et éprouvant à travers les frontières du Pakistan jusqu'en Europe où il a connu la prison en Bulgarie et en Slovénie. Tout au long de ces épreuves, il a gardé à l'esprit les paroles de son père au moment où il prit lui-même la décision de fuir son pays en guerre : « Il m'a dit « ce sera très dur mais à la fin, tu seras bien » et c'est vrai maintenant je suis bien ! ». Samiullah est effectivement dorénavant en CDI au sein d'une grande marque de prêt-à-porter où il ne compte d'ailleurs pas s'arrêter au stade de vendeur mais bien s'orienter vers des postes à responsabilité. Il est entièrement sorti du SAMNA. « Maintenant je m'assume complètement, je gagne ma vie, paye mon loyer et même des impôts. L'éducateur du SAMNA m'a encore aidé à faire les démarches pour trouver un appartement à Strasbourg, j'ai passé mon permis B et je suis maintenant indépendant. J'espère progresser dans l'entreprise où je suis et je rêve d'ouvrir un jour ma propre entreprise et, surtout, je suis heureux de pouvoir venir en aide à ma famille qui est encore dans une situation terrible en Afghanistan, je pense à eux tous les jours ! » Un seul regret pour l'instant, n'avoir pas encore la nationalité française : « maintenant que je suis majeur la procédure est plus compliquée mais j'ai bon espoir. Je suis reconnaissant pour toute l'aide qui m'a été apportée par le SAMNA qui m'a permis de m'intégrer en France. »

 

Aider comme on a été aidé

Un parcours similaire pour Tareq qui, malgré la similitude de leurs noms, n'est pas de la famille de Samiullah (comme en France, les Mayer et les Meyer) et qui est actuellement en alternance pour obtenir un CAP monteur-installateur thermique au sein d'une entreprise familiale d'une dizaine des salariés. « J'ai été très bien accueilli dans l'entreprise. Tout le monde s'est montré bienveillant envers moi, ils m'aident à apprendre le métier et le patron compte sur moi. »

Tareq est actuellement dans un dispositif d'intermédiation locative à Haguenau : l’AJAR (Appartements Jeunes avec Accompagnement Renforcé) mais il revient régulièrement rendre visite au SAMNA Jeanne Marie d'Aubigné à Haguenau où son rôle de médiateur auprès de jeunes Afghans est particulièrement précieux. « J'étais très très très bien au SAMNA. On m'a aidé et c'est normal que je continue à aider les autres à mon tour » poursuit Tareq qui exprime, comme Samiullah, toute sa reconnaissance aux équipes du SAMNA, qui lui ont permis d’accéder à une large autonomie.

 

Maintenant je m'assume complètement, je gagne ma vie, paye mon loyer et même des impôts (...) Je suis reconnaissant pour toute l'aide qui m'a été apportée par le SAMNA qui m'a permis de m'intégrer en France.

On m'a aidé et c'est normal que je continue à aider les autres à mon tour.